La curiosité et l’envie de faire découvrir notre univers au plus grand nombre d’entre vous alimentent notre quotidien. Que ce soit au travers de nos séries d’articles sur ces français qui construisent leur maison container, sur ces réhabilitations de friches industrielles comme celle de Varangéville, ou encore sur l’histoire de la construction modulaire dans le paysage industriel français durant l’après-guerre… notre équipe travaille sans relâche pour piquer votre curiosité et vous familiariser avec toutes ces merveilleuses utilisations que l’on fait aujourd’hui des containers maritimes.
Le 12 novembre dernier, notre binôme de choc, Justine et Laura du département communication, s’est rendu à Contern au Luxembourg pour rencontrer Karine Valliere, propriétaire et responsable du 1er Trampoline Park du pays à avoir vu le jour. Retour sur cette rencontre haute en couleur et en containers !
Jumpbox, 1250 m² au total dont 600m² d’espace détente et 800 m² de trampolines..
Présentation générale de Jumpbox
En pleine zone industrielle, un ancien entrepôt d’une surface totale de 1250 m² qui accueillait auparavant un studio de tournage de films a été repris début 2017 par Karine puis réhabilité en un véritable paradis pour les amoureux du trampoline. Après quelques mois de travaux, l’entrepôt a pris de nouvelles couleurs et a pu effectuer sa première journée d’activité dès le 1er avril de cette même année.
Ouvert toute la semaine en réservation privée (fêtes d’anniversaire, sorties de groupe ou événements corporate) et les weekends au grand public à partir de vendredi soir jusqu’au dimanche, le parc est composé de 63 trampolines … Bondir, sauter, s’envoler mais pas que… Le parc est également équipé de zones où l’on peut pratiquer différemment le volleyball, le basketball ou encore la balle aux prisonniers. Il est également proposé des cours de gymnastique pour enfants et adultes, amateurs ou même sportifs professionnels pour qui le trampoline peut être bénéfique pour parfaire leur technique dans d’autres disciplines.
Jumpbox est également un lieu convivial où l’on peut se détendre et passer un bon moment. Pour cet effet, une mezzanine de 200m² a été conçue et aménagée pour accueillir plusieurs groupes de personnes que ce soit pour des anniversaires, des ateliers scolaires ou encore des teambuildings. La société reçoit d’ailleurs régulièrement des classes scolaires ou des maisons relais-crèches en semaine les après-midis. Vous le verrez par la suite mais là encore, des matériaux biosourcés issus de la récupération ou du DIY ont été privilégiés. Durant notre interview, une partie de la mezzanine avait été privatisée pour recevoir l’anniversaire d’une petite fille. Pour l’occasion, Karine et ses équipes avaient décoré les tables et murs à l’aide de cartons et dressé une table avec des assiettes et gobelets réutilisables. À la place des traditionnels ballons en plastique, nous retrouvions par exemple des ballons en carton personnalisés.
L’upcycling, l’essence même du parc…
Sensibiliser à l’écologie, préserver nos ressources naturelles et réutiliser des matières déjà existantes.., Karine a souhaité donner une orientation responsable et durable à son parc d’activités. En effet, pour l’aménagement et la décoration de Jumpbox, l’entrepreneuse a décidé de se tourner au maximum vers l’upcycling et la récupération. En arrivant sur les lieux, ce n’est pas la vaste étendue de trampolines qui nous sautent aux yeux mais bel et bien la présence de containers maritimes !
Des trampolines mais aussi des containers maritimes !
Au total, 5 containers et 2 bungalows de chantier ont été utilisés et upcyclés pour créer différents espaces au sein du parc. Les deux premiers ont été installés au début des travaux du centre et constituent aujourd’hui le bar et la cuisine de Jumpbox au rez-de-chaussée. Les autres containers sont quant à eux arrivés lors de la dernière phase des travaux et ont nécessité beaucoup de dextérité dans leur installation. En effet, telle la cerise sur le gâteau, ils sont venus se faufiler parmi toutes les installations déjà présentes avec une marge de manœuvre assez restreinte. Il s’agit donc de 3 containers 20 pieds, dont deux servent aujourd’hui de salle de préparation / formation pour chaque participant avant de démarrer les séances et d’un bureau installé au-dessus des deux premiers avec un porte-à-faux d’environ 1m.
Les deux bungalows de chantier constituent quant à eux les sanitaires et douches du centre pour les clients souhaitant se rafraichir après une bonne séance de trampoline.
Mais alors, pourquoi cette volonté d’utiliser des containers maritimes dans un parc de trampoline ?
Karine nous confie qu’elle avait déjà été séduite par le côté industriel de ces boites métalliques, qui s’intégrait parfaitement avec l’aspect de la structure principale du site. La seconde raison qui demeure la principale c’est bien évidemment pour sa notion de réemploi. Pourquoi utiliser encore du béton, de l’eau, du sable, du bois, etc.. pour structurer un espace alors que des containers s’empilent par milliers dans les ports du monde ? Karine a donc préféré se tourner vers une construction plus responsable pour créer ces différents espaces. Elle a également privilégié l’économie circulaire pour l’aménagement global de tous les espaces détente du parc. Brocantes, sites de seconde main, récupération de vieux matériels dans des écoles scolaires… nombreux meubles et éléments de décoration sont issus du recyclage et de la récupération.
Jumpbox, d’une réflexion familiale à la réalité
Ancienne entraîneuse de gymnastique bénévole, Karine accompagnée de ses filles a eu un déclic lors d’un voyage en Angleterre où elle a pu découvrir pour la première fois un parc de trampolines dont le concept était encore inexistant au Luxembourg. Le soir même, elle a alors commencé à réfléchir à ce projet en profondeur et à dessiner les premiers axes de développement. Le lendemain, soutenue par l’enthousiasme de ses filles, elle est allée visiter d’autres parcs anglais en commençant à analyser les structures et les différents équipements et services proposés. Persuadée de la pertinence de son projet, Karine a ensuite continué ses analyses et observations en allant visiter d’autres parcs en Hollande ou encore en Allemagne. Sa volonté était ainsi de créer un parc familial sécurisé pouvant satisfaire aussi bien les sportifs en quête de sensations que les enfants ou adultes souhaitant passer un moment convivial avec une activité ludique et stimulante.
Privilégiant la sécurité de ses infrastructures avant tout, Karine a également opté pour des prestataires de qualité dans le choix de ses fournisseurs. Après un sourcing approfondi, elle s’est tournée vers le fournisseur de la fédération international de gymnastique basé en Grande Bretagne sans aucun regret. « En 3 ans et demi, je n’ai pas eu à changer une seule toile des 800 m² de trampolines du parc ».
Un avant et un après COVID
Comme toutes les sociétés dédiées aux activités sportives ou de loisirs, le Trampoline Park n’a pas été épargné par la crise du Covid. Karine ne le cache pas, « cela a été une période très difficile avec des obligations de fermeture totale tout en continuant à payer la majorité des charges mensuelles habituelles. Les aides de l’état sont arrivées bien plus tard que ce que nous aurions souhaité et nous avons dû prendre un nouveau crédit auprès de notre banque ». En comptabilisant tous les mois de fermeture, le centre a été fermé près d’un an, mettant au chômage technique toute son équipe durant cette durée. Malgré tout, Karine ne dresse pas un bilan complètement noir de cette période.
En effet, avec le recul, l’entrepreneuse arrive à faire remonter le bon côté de ces nombreux confinements. Elle a ainsi pu prendre du recul et faire le point sur le parc, les prestations et son fonctionnement. C’est donc une nouvelle organisation post-covid qui a vu le jour permettant au parc de gagner en performance, en surveillance et in fine en qualité. Si avant, le parc recevait au maximum 80 personnes simultanément, avec les restrictions covid fixées par le gouvernement et le respect des gestes barrières, Karine a préféré limiter la capacité maximale à 40 sauteurs soit 20m² par personne.
Elle a également profité de ces longues journées de fermeture pour redonner des couleurs au parc en dessinant elle-même les nombreuses peintures que vous pouvez apercevoir sur les photos.
Rapidement, dès la réouverture, les clients sont revenus. Des anciens fidèles au rendez-vous mais également des nouveaux que ça soit en semaine ou les weekends. « Nous recevons des familles entières qui viennent pour se détendre et passer un super moment avec leurs enfants. Nous accueillons aussi beaucoup de classes scolaires et également des entreprises pour leurs teambuildings. » Depuis le déconfinement, les sociétés veulent recréer du lien entre leurs collaborateurs et ça Jumpbox l’a bien compris. Le parc planifie et conçoit des séances sur-mesure adaptées à chacun, qu’il soit sportif ou non, adultes, ados ou enfants en misant avant tout sur la sécurité et le respect mutuel.
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